Mobilier
Le XVIIIe siècle
Style louis XIV (1638/1643-1715) Marie Thérese d’Autriche/
André-Charles Boulle,
Duc d’orléans (régence)
Charles Cressent (1685 -1768
Style Louis XV (1710/ 1715. 1722(sacre)- 1774) marquise de Pompadour/La Comtesse du Barry
Canabas, LACROIX, Migeon
Le style Transition(1760 - 1780)
Nicolas Petit (1732-1791), maître ébéniste parisien.
Léonard Boudin maître ébéniste en 1761 à qui on attribue le bureau à cylindre rigide.
Style Louis XVI (1754/1774-1793) Marie-Antoinette.
LACROIX
Jean-Henri Riesener
Georges Jacob
Carlin
Claude-Charles Saunier
Jean-François Leleu
Benemann
Adam Weisweiler
Oeben
Bureau MazarinElément 19 sur 41PeintureMeuble (Bureau)Matériaux : Ebène, Bois de rose, Bois fruitier, CuivreDate : vers 1680
te : Pierre Gole
Lieu : Palais californien de la Légion d'HonneurFrance et Italie au XVIIIème siècleSection 7Région en relation : Paris (France)Acquisition : Achat (1990)
Pierre Gole, né en Hollande vers 1620, apprit de son frère le métier de menuisier en ébène. Il travaille à Paris dès le début des années 1640 dans l'atelier d'Adriaan Garbrandt à l'enseigne de " La Ville d'Amsterdam ". Fournissant de riches particuliers et la famille royale, il est nommé ébéniste du Roi à la majorité de Louis XIV en 1651. Ainsi Gole livrait-il en 1663 un ameublement royal pour la chambre de Louis XIV dans un Versailles totalement renouvelé. Le meuble le plus important de cet ensemble était un cabinet impressionnant avec, dans une niche centrale, la statue en bronze doré de la déesse Pallas, symbole de la Sagesse. La décoration de ce cabinet était en marqueterie fond d'yvoire à fleurs et feuillages de bois de diverses couleurs " et des deux côtés se trouvaient deux grands guéridons de marqueterie " fond d'ivoire à fleurs de diverses couleurs... ": Dans la pièce se trouvait aussi une table " de marqueterie fond d'yvoire à fleurs, oiseaux et papillons de bois de diverses couleurs... " dont les quatre pieds étaient composés de colonnes, décorées également de marqueterie. De même cette table était accompagnée de deux guéridons mais cette fois-ci de plus petite taille, décorés de marqueterie sur fond d'ivoire. D'après les descriptions, l'ensemble était digne d'un conte de fées... " Cet ensemble a disparu mais le V&A de Londres conserve le cabinet marqueté sur fond d'ivoire destiné à Philippe d'Orléans. Gole meurt en 1685. Son inventaire après décès montre la variété de sa production et donne une image révélatrice du mobilier et du goût de l'époque
Style louis XIV (1638/1643-1715) Marie Thérese d’Autriche/md de maintenon André-Charles Boulle,
Louvois
Le style Louis XIV se caractérise par le triomphe du classicisme. Comme en peinture et en sculpture, arts auxquels il impose sa marque en créant l'Académie, le Roi-Soleil entend qu'il y ait un style décoratif qui porte l'empreinte de son règne.
Le style Louis XIV se distingue par la recherche du grandiose jusqu'à l'emphase, par la symétrie parfaite des motifs, par l'emploi dans l'ameublement du bois doré, des marqueteries de cuivre, d'étain et d'écaille (dans lesquelles excelle André Charles Boulle, qui en recouvre commodes – meubles apparus vers 1690 et dont il est peut-être l'inventeur –, armoires, cabinets et bureaux ), par l'application de bronzes ciselés et dorés, par une profusion de trophées antiques disposés comme un butin de guerre. Tous les détails de l'ornementation concourent à donner une impression de richesse : cornes d'abondance généreusement ouvertes, lourdes guirlandes de fruits et de fleurs, puissants rinceaux, acanthes fortes et nourries. Et au centre de cette iconographie puissante, le motif royal, le soleil, se retrouve sur l'or des boiseries, des linteaux, des encadrements de glaces – lesquelles deviennent un important élément de décor –, sur les bronzes des horloges et du mobilier de Versailles à Marly.
Tandis que le cabinet se fait encore plus luxueux (incrustations de lapis-lazuli, d'obsidienne et d'autres gemmes, cariatides et incrustations dues à Boulle, ou revêtement de laque de Coromandel ), le meuble d'apparat par excellence est le lit (les cérémonies du petit et du grand lever étant des moments très importants du protocole versaillais ) : il est recouvert de soieries brodées, qui étoffent également le ciel de lit, lequel n'est plus soutenu par des colonnes, mais est fixé au plafond ou au mur. Les «tables de milieu » sont supportées par des piétements sculptés, les «piédestals en gaines » de Boulle portent bustes, flambeaux ou vases de Chine. Le cérémonial de la cour impose toute une gamme des sièges, du fauteuil à bras d'accotoir terminés en crosse à la chaise à dos sans bras ou au simple «carreau », en passant par le fameux tabouret, la plupart du temps en X, qui fait la fierté ou le dépit des dames titrées suivant qu'elles y ont droit ou non
André-Charles Boulle (1642-1732) ébéniste et fils d'ébéniste est né et mort à Paris. Il fit ses débuts à la Manufacture des Gobelins comme sculpteur sur bois, puis s'installa dans un atelier de Saint Germain des Prés en 1664. Ses 4 fils, très doués mais qui ne l'égaleront jamais, collaboreront avec lui ainsi qu'une trentaine d'ouvriers.André-Charles Boulle élèvera l'ébénisterie à la hauteur d'un art, étant tout à la fois sculpteur, doreur, émailleur, ciseleur ou graveur. Il acquit une grande réputation par ses meubles enrichis de bronze, de mosaïque, ornés d'or, de cuivre, d'écaille de tortue, de corne, de pierres précieuses et d'ivoire. Par une savante sélection de différents bois entre autre d'Inde et du Brésil, il savait reproduire sur ses meubles toutes les variétés d'animaux, de fleurs et de fruits. Perfectionniste, il parvint même à représenter des sujets d'histoire, de chasses et des paysages, il appliquera également la marqueterie pour la fabrication de chandeliers et de différents luminaires décoratifs.Passé maître ébéniste vers 1665, Louis XIV lui donna un logement au Louvre et le nomma graveur ordinaire des sceaux royaux en 1672.André-Charles Boulle qui porta à un haut degré de perfection artistique la conception des meubles, écritoires, armes et écrans travailla pour Versailles ainsi que d'autres résidences royales françaises et pour des souverains étrangers tels les Ducs de Lorraine et de Savoie, le Roi d'Espagne et de riches financiers. André-Charles Boulle était devenu une grande célébrité dans toute l'Europe et marqua le XVIIIe siècle de ses oeuvres."Quelques efforts que fasse l'industrie moderne, elle ne pourra jamais lutter, non plus en solidité qu'en matière et dans chacun des procédés employés, dans la dorure que l'on remplace aujourd'hui par le vernis, dans la ciselure et la sculpture qui se faisaient à la main et non à la mécanique
Comment reconnaître une marqueterie Boulle ? Publié le 10 Mars 2008
A la fin du XVIIème siècle, le célèbre ébéniste de Louis XIV : André Charles Boulle, renouvelle l’art de la marqueterie en associant l’écaille de tortue et le laiton dans des compositions tirées de l’œuvre de l’ornemaniste Jean Bérain. Pour que la plaque d’écaille, teintée ou non, puisse s’insérer dans la plaque de laiton, il est nécessaire de les découper en même temps afin de garantir la concordance des motifs. Ainsi, on obtient deux décors à la fois identiques et différents, l'un étant le négatif de l'autre (TARSIA IN CASTRO)- la première partie qui est un fond d’écaille avec un décor de laiton. - la contre-partie qui possède le fond de laiton avec un décor en écaille. Cette technique révolutionnaire permet d’obtenir des meubles en paire et cependant différents. Malheureusement la marqueterie Boulle est particulièrement fragile, Boulle lui-même procéda à de nombreuses restaurations de ses propres créations. En effet, les plaques d’écaille et de laiton sont souvent collées sur un bâti de sapin, bois très sensible au variation hygrométrique. En outre, la plaque de laiton se dilate et se rétracte selon la température. Ce dernier phénomène explique la rareté des œuvres en contre partie qui nous soient parvenues. Il y a un peu plus de trois siècles naissait un décor qui ne sera jamais totalement démodés grâce à la puissance et à l’élégance qui s’en dégagent. La marqueterie Boulle et les différents styles : -sous Louis XIV, un certain nombre de pièces souvent de grande qualité sont produites. -sous la Régence son utilisation se généralise chez les ébénistes.-sous Louis XVI elle redevient à la mode pour des pièces d’exceptions réutilisant souvent des panneaux plus anciens. -sous Louis Philippe et Napoléon III, les fabricants la revisitent et la ré-interprétation des styles anciens entraîne une très importante production de meubles et objets. Les principaux meubles recouverts de marqueterie Boulle : Commode, table, armoire, bureau, cabinet, coffre, écritoire, cave à liqueurs, miroir, secrétaire à partir de l'époque Louis XVI. Liste non-exhaustive des principaux ébénistes ayant fabriqués des meubles en marqueterie Boulle : Fin XVIIème André Charles Boulle, Jean Macé, Jacques Somer, Philippe Poitou, Domenico Cucci, Alexandre Jean Oppenordt, Pierre Gole, Aubertin Gaudron, Michel Camp, Nicolas Sageot XVIIIèmeBernard I van Risenburgh, Jean Matthieu Chevallier, Charles Michel Cochois, Charles Cressent, Louis Delaître, René Dubois, Joseph Baumhauer, Jean Pierre Latz, Lebesgue, Etienne Levasseur, Philippe-Claude Montigny, Nicolas-Pierre Severin XIXème Charles Guillaume Diehl, Frédéric-Louis Durand, Guillaume Grohé, Jacob Desmalter, Pierre-Antoine Jenselme, Charles-Joseph Lemarchand, Louis-Edouard Lemarchand, Levasseur Jeune, Georges-Marie Monbreau, Osmond, Paul Sormani, Tahan, Wassmuss
1661 Mort de mazarin Mazarin (mariage du gout italien et francais..)
Monarchie absolu de louis XIV et mise en œuvre de sa domination artistique en recherche de sa gloire et puissance. Louvois ( construction de Versailles..)
Edit de Nantes : Fuite des ébénistes protestants.
S’appuie sur l’étiquette. « quand je suis là tous devaient être debout ! les princes ont le droit de s’asseoir par terre, les princesses sur des tabourets »
Meuble de plus en plus grand ! acces sur la verticalité contrairement a louis XV qui lui verra ses meubles de plus en plus petit..)
Continuité du mouvement rocaille
Naissance du bureau de table / bureau plat ( mouvement souple qui se dessine)
Bureau commode/ tête féminine ailé, pieds griffu et feuille de rocaille..élégance de rami et rinceau découpé..
Vers 1700 louis XIV restraint le train de vie qui l’entoure/ moin de dorure excessive/ casi plus de fête ou de bal..
Ordonnance..luxe de restriction
Gros probleme de trésorie, les royaumes verra fondre la casi totalité de l’argenterie de Versailles..(mitraille) 1715
Maison kraemer( œuvre du XVII et XVIIIe siecle)
Pour les meubles Boulle, la majorité de ses productions sont en angleterre (bradage de la Révolution)
Duc d’orléans (régence)
Le style Régence assure la transition entre les styles Louis XIV et Louis XV, et voit son épanouissement au temps de la régence de Philippe d'Orléans (1715-1723).
La mort de Louis XIV (1715 ) n'entraîne pas une rupture brutale dans l'évolution des formes et du goût (le Régent maintient le duc d'Antin dans ses fonctions de directeur des Bâtiments ); cependant, sitôt la disparition du roi, certaines modifications stylistiques importantes interviennent, que pouvait laisser pressentir, dès 1700, l'influence de plus en plus forte des milieux artistiques parisiens et de Watteau.
Au style pompeux et raide du Versailles de Louis XIV répond l'aimable intimité du style rocaille, aux lignes assouplies, dont le style Régence est le premier stade, et qui atteindra son apogée avec le style Louis XV. La coquille, aux bords festonnés, associée à d'autres motifs issus de la nature, marque le sommet des miroirs et des boiseries et orne les meubles. Ceux -ci, en bois massif ou plaqués de palissandre, de bois de rose (commodes, fauteuils à garniture fixe et dossier cintré, secrétaires à abattant, chaises cannées ), sont désormais moins lourds, plus élégants et plus confortables.
Charles Cressent (1685 -1768 ),cressent avait continué boulle mais dans un décor plus libéré.. l'ébéniste le plus représentatif du style rocaille, innove avec le profil chantourné de ses commodes ventrues et lourdes à pieds courts, «en tombeau », et avec les mascarons faunesques et les «espagnolettes » (petits bustes de femmes gracieuses ) en bronze ciselé dont il orne les angles de ses tables et de ses bureaux. MARQUETERIE BOULLE.
Commode Tombeau.
Difficulté pour les expert d’identifier les auteurs car les meubles n’étaient pas encore signés..
Dans les intérieurs, les cheminées sont discrètement enjolivées de miroirs, encadrés dans des trumeaux, les tapisseries de soies claires présentent leurs thèmes champêtres (pâtres et bergères poudrés et enrubannés ), les horloges en bronze doré reposent souvent sur des pieds en forme de tronc d'arbre.
L'orfèvrerie suit le goût du jour : les vases précieux d'onyx et de bronze, les bijoux, les miroirs à main, les boîtes à mouches ou à poudre reflètent une préoccupation de coquetterie. Carrosses et chaises à porteurs, ornés de fines sculptures et peints, sont douillettement capitonnés
Le style regence touche son accomplissement quand cresset disparait
Conseil de ne pas passé par les menuisier de la couronne toute fois a condition que cela plaise au regent
Cressent était indépendant, bronzier devenu ébéniste. Il construit des meubles capable de supporter ses bronzer. Appartion d’une nouvelle marqueterie juxtaposition de lamelle de bois..( appartennat a la compagnie de sindes comme le bois de rose ( 1740) le bois d eviolette et la satinée
Bateau de transport de Nantes, bordeau et Marseilles, et remontée a paris par voie d’eau et les ébénistes les dépecait sur des millimètre pour en faire des marqueterie en sapin et élément de chêne.
C caisse était plaqué de bois exotique (couleur chaude, thé, café ; caramel..) grand effet chez les classes nobles
Subjugation par cette maqueterie ou frisage ( manière de positionné les lamelles de bois ( frisage en fougère, carré cubes en croix, ailes de papillons..
Dans cette ecole de la régence, influance des brnzes doré (apogée sous louis xvi) corporation entre les fondeurs et les ciseleurs
A la difference de boulle Cressent dégage du volume
Commode haute sur pieds, formes serpentines, bas galbé mais cambré. Mélange d’ostérité ou noblesse de louis xiv. Richesse des bronze
Singerie malicieuse et evolution ds la frivolité
Style Louis XV (1710/ 1715. 1722(sacre)- 1774) marquise de Pompadour/La Comtesse du Barry
· Canabas
· Jean-Baptiste Gourdin
· Nicolas Heurtaut
· Lebas
· Potier
· Nadal
· Pluvinet
· les Foliot
· Claude Séné
· Jean-Baptiste Tillierd
· Louis Delanois
…comptent parmi les menuisiers les plus représentatifs de l'époque.
Si, parmi les ébénistes,
· Cressent poursuit une carrière commencée sous la Régence,
· Jacques Dubois,
· Garnier,
· Nicolas Petit,
· Adrien Delorme.
· Il faut aussi noter les nombreux ébénistes étrangers installés en France, parmi lesquels les plus célèbres du siècle
· Œben (créateur du bureau de Louis XV),
· B.V.R.B. (Bernard Van Riesenburgh),
· Lacroix (Roger Vandercruse),
· Kemp,
· Baumbauer.
Le style Louis XV est un style que l'on pourrait qualifier de féminin :
il se caractérise par sa légèreté (précosité) en réaction au style Louis XIV où le mobilier devait dégager de la puissance et imposer le respect au point d'en devenir écrasant : le mobilier Louis XV est charmant, élégant, léger et invite plus à la détente et aux futilités de la cour qu'à la solennité.
c'est un mobilier commandé le plus souvent par ou pour les femmes : celles-ci, en effet, prennent une place importante à la cour, et font autorité en matière de décoration. Grande influence de madame de Pompadour.
Ce style se caractérise par une recherche d'intimité et de confort. Les pièces se font plus petites et plus chaleureuses, les plafonds moins hauts, les boiseries sont peintes en tons doux (rose, crème, couleurs pastel)
C'est un style d'invention :
On voit ainsi apparaître le pied galbé (dit "pied Louis XV") qui est une évolution des pieds en forme de pattes animales, mais ici ce sont les pattes de biche, et non plus de lion qui sont prises comme modèle.
Pour la première fois depuis le Moyen Âge, on voit réapparaître l'asymétrie. Les petites commodes sont souvent asymétriques, mais toujours équilibrées ; il en résulte une impression de fantaisie, sans pouvoir dire pourquoi au premier coup d'œil.
On donne priorité au décor et plus à la forme utile, par exemple sur les commodes les décors en bronze se prolongent d'un tiroir à l'autre jusqu'à faire disparaitre l’intersection entre eux.
Le mobilier est repensé pour occuper tout l'espace des pièces, et non plus seulement la périphérie comme on peut le voir encore de nos jours au Château de Versailles. C'est ainsi que l'envers des dossiers se fait plus travaillé.
La ceinture des sièges devient galbée en plan mais aussi pour la première fois en élévation.
C'est l'apparition du dossier Violoné et du dossier cabriolet (courbe en plan), bien qu’on utilise toujours le dossier à la reine (droit en plan), violoné ou non.
Sous le règne de Louis XV (1710 - 1774), la modification de la conception de l'aménagement intérieur de la demeure est le fait essentiel de l'époque. Le goût de l'intimité et de l'agrément, voire du confort, prédomine. La distribution des pièces change. On renonce aux enfilades, auxquelles on préfère l'indépendance de pièces desservies par des corridors. La famille royale possède ses «petits appartements » doublant les pièces d'apparat. On commence à assigner une fonction déterminée à chaque pièce. L'ornementation s'allège de plus en plus : plafonds blancs, boiseries finement sculptées alternent avec de petits panneaux peints. Exotisme et rocaille sont les traits caractéristiques de cette décoration. La mode en a été lancée par Watteau au château de la Muette. La scène mythologique revêt un aspect tout pastoral : paysages, scènes galantes, scènes exotiques, chinoiseries, turqueries, faune vivante et réaliste – traités dans un style anecdotique – se partagent la mode avec les lambris sculptés de motifs rocaille et peints de couleurs claires ou de blanc et or.
La mode des petits appartements entraîne le renouvellement du mobilier, dont les formes diffèrent notablement de celles de la Régence. L'échelle se réduit : petits meubles légers, aux lignes chantournées, d'un raffinement extrême et d'une ornementation qui va parfois jusqu'au bizarre. Les ébénistes (Œben, Cressent, Criaerdt, Migeon, Avisse, Tilliard, Delanois, Jacques Dubois ) donnent libre cours à leur fantaisie.
Les façades des commodes, des coiffeuses, des secrétaires s'incurvent et ondulent. De nouveaux types de sièges apparaissent, reflétant l'importance de la vie mondaine et le souci nouveau du confort. Ils ont des pieds cambrés très affinés vers la base, des sièges et dossiers rembourrés, couverts de soieries brodées ou de fine tapisserie (les décors figuratifs de Beauvais sont très appréciés ). À côté de la série distribuée selon la hiérarchie de l'étiquette (fauteuil à bras, chaise, tabouret ), les sièges non hiérarchisés prennent un grand développement : bergères, marquises, causeuses, canapés à bras détachés, ottomanes à dossier enveloppant, sofas (réservés aux dames ).
L'argenterie Louis XV est restée célèbre. Les formules de la rocaille, lignes tourmentées galbées, côtes spiralées, se prêtent admirablement au travail de l'argent. Les orfèvres Germain et Rœttiers travaillent pour toutes les cours européennes.
Dans la céramique, l'invention du petit feu, en 1721, à Strasbourg, permet de varier la polychromie en utilisant les rouges et les roses. À partir de 1740, les productions de Paul Hannong la rendent célèbre par les deux décors typiques Fleurs des Indes et Fleurs du pays chatironnées. Rouen est spécialisé dans les décors dits «orientaux » (polychromes ) et «à la Bérain » (bleu clair ). Mais l'étape essentielle franchie alors est la fabrication d'une porcelaine semblable à celle de Chine. Après avoir longtemps fabriqué des pâtes tendres, à Saint-Cloud, Chantilly, Mennecy, Vincennes, on découvre le secret de la vraie porcelaine au kaolin qui fera la gloire de la manufacture de Vincennes, bientôt transférée à Sèvres. Expression d'un mode de vie raffiné, le style Louis XV eut un vif succès à l'étranger.
LACROIX (1728-1799) son estampille était ses initiales RVLC R(oger) V(van) L(a) C(roix). Voir Vandercruse Ce fut un ébéniste célèbre de la noblesse parisienne qui fournit le duc d'Orléans, Madame du Barry, le roi Louis XVI et la cour en général. Reçu maître en 1755, Roger Vandercruse fut l'un des grands représentants du style Transition. Ses meubles très décorés par des marqueteries et des incrustrés d'acajou avaient plus souvent une finalité décorative qu'utilitaire. Ces petites tables étaient célèbres avec leur marqueterie et leurs bronzes à l'antique, tous deux influencés par Jean-François Oeben.
On peut trouver ses œuvres au château de Versailles.
Le style Transition(1760 - 1780)
Nicolas Petit (1732-1791), maître ébéniste parisien.
Léonard Boudin maître ébéniste en 1761 à qui on attribue le bureau à cylindre rigide.
Le style Transition se distingue en juxtaposant les attributs et les ornements spécifiques du style Louis XV "rocaille" aux lignes devenues droites du style Louis XVI.
Les commodes présentent une caisse droite Louis XVI aux angles en "pans coupés" dont le panneau central de la façade se détache en légère avancée : "ressaut" sur des pieds galbés Louis XV. L'ensemble des meubles comportent moins de modèles.
Les marqueteries sont encore claires, plus géométriques. Toujours les fleurs dans des vases et des paniers. Les "ruines", les panneaux de laque de Coromandel sont à la mode.
Les bronzes sont plus sobres, réservés aux poignées de tirage, entrées de serrures, chutes d'angles, sabots et galeries.
Tous les bois précieux de l'époque précédente se retrouvent, ainsi que laque, bronze doré, dans les mêmes techniques de placage et de marquetage.
Style Louis XVI (1754/1774-1793) Marie-Antoinette.
Jean-Henri Riesener
Georges Jacob
Carlin
Claude-Charles Saunier
Jean-François Leleu
Benemann
Adam Weisweiler
Oeben
Lacroix RVLC
Le style Louis XVI est en opposition au style Louis XV : il rejette les formes rocailles du style Louis XV et revient à la rigueur de forme géométriques inspirées, entre autres, par la découverte de vestiges de l'antiquité à Herculanum et Pompéi ( deux villes proches de Naples englouties par l'éruption volcanique du Vésuve). Mixte entre l’antiquité et le style palladio
Les carcasses de meubles de menuiserie sont le plus souvent réalisées en hêtre ou en noyer; en revanche, s'agissant des meubles d’ébénisterie, on utilise du sapin ou du chêne pour l’ossature et de l’acajou, de l’amarante ou du bois de violette pour le placage.[
A la même époque où se développent les styles Louis XV/Louis XVI apparaît le style Chippendale, style Britannique apparu autour de 1750 et qui tient son nom de l'ébéniste anglais Thomas Chippendale (1718-1799) et qui, en 1754, publia un manuel d'ébénisterie dont les planches combinaient le Louis XV français au Baroque anglais, y mêlant même quelques motifs chinois ou néogothiques. Plus tard, ce style évoluera vers plus de simplicité et de sobriété.
Louis XVI goût français (mouvement, anticomanie,
Fusion des trois grandes écoles
Pierre cap/ Migeon/ joubert ébénistes de la couronne. Accepte très bien les allemands car professionnels
Cachet allemands : BVRB
: Lacroix
Les maîtres allemands
Durant la crise économique ils vinrent en France mais profitairent du système et ne payer pas d’impot ce qui en énervait certains..
Edit : Repassé 6 ans d’école (diplôme néccessaire)+ taxesà autorisation de pratiquer
L’école française : la plus belle école européenne en matière de mobilier et d’argenterie
Renforcement des contrôle de qualité. Gurande des menuisier ébéniste ( menuisier en voiture, etc..) GME. Roulement et regelement de compete
Menuisiers
le menuisier, en général pour la fabrication de meubles et ouvrages divers en bois servant à l'agencement et la décoration des bâtiments.
le menuisier en bâtiment pour la réalisation des ouvrages menuisés du bâtiment comme les huisseries et boiseries.
le menuisier en ébène pour le travail du placage d'ébène pour la construction de meubles (qui donnera ensuite le terme ébéniste)
le menuisier en meubles pour la spécialité de la fabrication des meubles par opposition au menuisier en bâtiment
le menuisier en sièges pour la fabrication des sièges comme les chaises, les fauteuils,
le menuisier en voitures : pour la spécialité de fabrication des voitures (calèche, diable, diligence
Estampille : marquage des meubles au fer, frappé a froid su un travers ou caché dans un tiroir. On peux même avoir des sous traintance ( deux estampilles)
L’estampille est accompagné de poinçon :
* La gurande ( inspectant si le travail a bie été fait dans les normes) NF
* Marque au feu ( marque du garde meuble) FUNON ( interess pas mal les musées)
Il y avait diverse façon de frapper mais pour les experts, les réactions médulaires du bois repousse la frappe d’année en année ( analyse scientifique)
Les lettres doivent être alignées
1743 1ere estampille ( facultative)
Pierre Migon favorie de mme de pompadour ( miroitier et marchands de textiles)
1751 Obligation d’estampillé
Miroir XVIII
Glace italienne sous influance francaise
Miroir au Mercure : Etain patiné de mercure égalisé… aplani par le passage d’un papier
Le mercure ( d’un bleu argenté favorisé)a pour effet de donner de la profondeur, mise en avant de certaine couleur, toutes les rides disparaissent ! ne croyait pas a une recette miracle c’est juste que votre image est un peu déformé…au aussi vous y aurait les yeux étincelants !magie magie..
Mais attention ces petites bêtes sont fragiles et si par malheur ca tombe et bah... renseigné vous sur la maladie du Minamata.
Pour le reconnaitre : il brille comme si il était couvert de paillette et quand y pose le doigt on voit le bout de son doigt se refleter.
Miroir en argent : reflet blanc qui écrase pas mal ( je fais une apologie du miroir a mercure)
Mobilier
Lits à la duchesse, lits à baldaquins.
Cabinets qui progressivement deviennent des bureaux.
Tables (elles deviennent de plus en plus monumentales mais ne servent pas à prendre un repas); les entretoises en H deviennent des X.
Consoles de milieu.
Guéridons (les ancêtres de guéridons étaient des torchères).
Armoires.
Bonnetières.
Buffets(bas d'armoires).
Commodes(à partir du XVIIIe siècle).
Chaises : entretoises en X qui ne sont plus en bois tourné, les dossiers sont légèrement inclinés et séparés de l'assise, accotoirs enroulés dans l'alignement des pieds.
Lits de repos, formes (ancêtres du canapé).
Fauteuils à oreillettes ou confessionnals.
Sièges placet ou ployant
CANABAS (francissaion des noms allemands)
Joseph GENGENBACH dit CANABAS, notable ébéniste né vers 1715, mort à Paris le 11 janvier 1797. Il était fils d'un artisan du métier, probablement originaire du margraviat de Bade et qui travaillait en Alsace du temps de Louis XV
Venu de bonne heure à Paris, il épousa en 1745 Marie-Reine Parmentier, fille d'un confrère, et s'établit en suite rue de Charonne comme ouvrier privilégié du Faubourg Saint-Antoine.
Ses talents furent employés à cette époque par des marchands fameux, comme Pierre Migeon et Jean-François Oeben, auxquels il vendait notamment des "bureaux en limaçon", des "écrans à secrétaire" et des tables démontables pour servir en voyage et aux armées. Canabas s'était fait une spécialité de ces meubles fantaisie, qu'il continua à produire en grand nombre après avoir gagné la maîtrise le 1er avril 1766....
L'importance croissante de ses affaires l'amena bientôt à prendre un atelier plus considérable dans la grande rue du Faubourg, vis à vis de la rue Saint-Nicolas.....
Pendant la Révolution, Canabas réussit non sans peine à sauver sa maison, qui était devenue très prospère lorsqu'il succomba sous le Directoire.... Comte François de SALVERTE. Les Ebéniste du XVIII° siècle.
Joseph GEGENBACH, dit CANABAS était un très habile menuisier-ébéniste, dont la production s'est tout à fait spécialisée dans les petits meubles, presque tous en acajou.
Le nombre de meubles menus et soignés qu'il a produit est considérable. Il n'a abordé que très exceptionnellement les grandes productions: armoires, commodes, secrétaires, etc....
La manière de Joseph CANABAS, est très particulière. Il a employé des bois d'acajou d'une qualité exceptionnelle, d'une admirable couleur, d'un grain très serré et ils se distingue dans la perfection de leur ébénisterie. Les meubles sortis de ses mains défient entre tous le temps, et la perfection de leur exécution est réellement admirable.
Jean NICOLAY L'Art et la Manière des Maîtres Ebénistes français au XVIII° siècle.
Ebenistes
Ancellet, Avisse, Beneman, Boudin, Boulle, Canabas, Carel, Diehl, Dubois, la famille Hache, Henri Jacob, la famille Jacob, Jullien, Lacroix (RVLC), Latz, Lemarchand, Levasseur, Meunier, Migeon, Molitor, Poirié, Pluvinet, Rémy, Roussel, Turcot, Vandercruse, Vanrisamburgh (BVRB), Weisweiler
ANCELLET
Denis Louis Ancellet, d'abord artisan libre, passa maître à Paris le 3 décembre 1766 et fut député ou conseiller de sa corporation dans les dernières années de l'Ancien régime. Après avoir résidé rue de Charenton jusque vers 1780, il transféra son établissement rue Saint-Nicolas. Il s'adonnait avec succès à des travaux d'art, mais produisait surtout des pièces de fabrication courante que les marchands lui achetaient en grand nombre. Ses talents furent employés pour le service du Roi. Au printemps de 1791, quand Louis XVI forma le projet de se rendre à Saint-Cloud et fit mettre le château en état de recevoir la Cour, cet ébéniste reçut du Garde-Meuble la commande d'une soixantaine d'ouvrages valant ensemble 3,109 livres. On a trouvé l'estampille de ce maître sur des meubles précieux en acajou massif et en marqueterie à filets, parmi lesquels plusieurs jolies consoles. Les Ebénistes du XVIII° siècle. Comte François de Salverte. Vanoest les Editions d'Art et d'Histoire. Paris 1953, quatrième édition.
D.L. Ancellet, était un bon artisan qui semble ne s'être jamais lancé dans la fabrication de meubles exceptionnels. Presque toute sa production, à notre connaissance, consistait en des meubles d'acajou soigneusement traités, dans un style un peu froid et sec : tables à écrire, tables bouillotes ou commodes. Il a aussi fabriqués de petits coffrets et des consoles. Mais sa spécialité était la production de tables à jeux. Il ne pratiquait guère la marqueterie, sauf pour de sobres incrustations de filets ou de motifs discrets.
L'Art et la Manière des Maîtres Ebénistes Français au XVIII° siècle. Jean Nicolay. Guy Le Prat - Editeur. Paris 1956.
AVISSE
Jean AVISSE (1723-après 1796) représentant d'une importante famille de menuisiers en sièges, fut reçu maître menuisier en 1745 et s'établit rue de Cléry.
Il travaillait avec des sculpteurs de renom, tels Pierre Rousseau, Claude Vinache et probablement Nicolas Heurtaut, ce qui expliquerait la toujours grande qualité de la sculpture de ses sièges.
Ses sièges sont conservés dans la plupart des musées du monde (voir sa biographie dans Bill Pallot, opus cit, p.300).
GUILLAUME BENEMAN
(c.1750-p.1811) Originaire d'Allemagne, Guillaume Beneman s'installa à Paris à une date non encore déterminée. Il y devint rapidement l'un des ébénistes les plus célèbre de son temps.
Aucun document d'archives le mentionnant, anté"rieur aux comptes du Garde-Meuble de la Couronne pour l'année 1784, n'a été encore retrouvé. Si bien que les circonstances qui conduisirent à sa nomination comme Ebéniste du Roi et à sa réception par faveur à la maîtrise sont inconnues. L'idée d'une intervention de la Reine Marie-Antoinette doit être d'autant plus aisément écartée que celle-ci continua à s'adresser à Riesener pour l'ameublement payé par sa cassette personnelle.
Il semble que Thierry de Ville d'Avray, Directeur du Garde-Meuble depuis 1784, inaugurant une politique nouvelle de gestion ait cherché un exécutant moins coûteux et moins indépendant d'esprit que Riesener et que Beneman lui ait été présenté par Jean Hauré.
Placé très vite à la tête des ateliers les plus importants de son époque, Beneman mit au service du Garde-Meuble une technique irréprochable et sut parfaitement servir une politique qui tendait à donner une unité de style à l'ameublement des demeures royales. Son oeuvre postérieure, sous le Directoire, montre qu'il adapta les formes à la mode en leur conférant une élégance certaine.
Beneman est encore cité sous l'Empire, mais ces années sont nimbées du même mystère que celle de sa jeunesse. Tout au plus peut-on supposer qu'il était mort, ou hors de France, au retour des Bourbons auxquels il n'aurait pas manqué de rappeler par quelque supplique les années qu'il avait passées au service de la Couronne, et ce d'autant plus que le directeur du Garde-Meuble était alors de nouveau Thierry de Ville d'Avray.
Léonard BOUDIN
Habile ébéniste parisien, né en 1735 et mort vers 1804. Pauvre et illétré, il gagnait difficillement sa vie au Faubourg Saint-Antoine, lorsque Migeon lui demanda d' exécuter des meubles en marquéterie, Après avoir amassé un peu de biens il acquit la maîtrise le 4 mars 1761 et s'installa rue Traversière. Le développementy de ses affaires l'amena à ouvrir son propre magasin, il prit un fond de commerce entre le Louvre et le Palais Royal.
André-Charles BOULLE
Né à Paris en 1642, il était issu d’une famille originaire de la région de Gueldre, en Hollande. Son père, qui orthographia longtemps son nom “Jean Bolt”, était lui-même menuisier en ébène, installé dès 1653 sur la montagne Sainte-Geneviève. André-Charles Boulle accéda à la maîtrise avant 1666 puisqu’il fut appelé cette année-là “maître menuisier en ébène” dans un acte notarié. Il habitait et exerçait son métier rue de Reins près de Saint-Étienne du Mont, tout comme ses parents. Il semble avoir excellé très tôt dans sa profession, ce qui lui valut l’attribution en 1672 par privilège royal d’un logement aux galerie du Louvre. A cette occasion Colbert le recommanda au roi comme “le plus habile de Paris dans son métier”. La même année, Boulle reçut le brevet, signé de la reine, “d ’ébéniste, ciseleur, doreur et sculpteur du roi”. Boulle pouvait donc se targuer du titre de bronzier tout autant que d’ébéniste, et il conserva cette double activité toute sa vie. Ce faisant, il enfreignait les règles des corporations, qui interdisait la pratique la pratique simultanée des deux professions, mais sa situation d’ébéniste du roi logé au Louvre le mettait à l’abri des poursuite. En 1677 Boulle épousa Anne-Marie Leroux. Dans cette union nacquirent sept enfants dont les futurs ébénistes Philippe (1678-1744), Pierre Benoît (1680-1741), André-Charles II (1685-1745) et Charles-Joseph (1688-1754). La célébrité de Boulle allait grandissant. Brice écrivait à son sujet en 1684 : “Il fait des ouvrages de marqueterie extraordinairement bien travaillés et que les curieux conservent soigneusement.” Le Livre commode des adresses de Paris pour 1691 indiquait : “ Boulle fait des ouvrages en marqueterie d’une beauté singulière” et, dans l’édition de 1692, signalait Boulle avec Cucci et Lefèvre comme les trois seuls ébénistes méritant mention à Paris. Dès 1672, Boulle se parait du titre “ébéniste et marqueteur ordinaire du roi”, auquel il ajoutait souvent la qualité de “ciseleur”. Cependant il livra très peu de meuble pour Louis XIV. En fait Boulle travailla pour les service des Bâtiments du roi, fabriquant surtout des parquets de marqueterie ou des éléments de bronze doré et accessoirement quelque meubles.
Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Alexandre Pradère.
CANABAS
Joseph GENGENBACH dit CANABAS, notable ébéniste né vers 1715, mort à Paris le 11 janvier 1797. Il était fils d'un artisan du métier, probablement originaire du margraviat de Bade et qui travaillait en Alsace du temps de Louis XV
Venu de bonne heure à Paris, il épousa en 1745 Marie-Reine Parmentier, fille d'un confrère, et s'établit en suite rue de Charonne comme ouvrier privilégié du Faubourg Saint-Antoine.
Ses talents furent employés à cette époque par des marchands fameux, comme Pierre Migeon et Jean-François Oeben, auxquels il vendait notamment des "bureaux en limaçon", des "écrans à secrétaire" et des tables démontables pour servir en voyage et aux armées. Canabas s'était fait une spécialité de ces meubles fantaisie, qu'il continua à produire en grand nombre après avoir gagné la maîtrise le 1er avril 1766....
L'importance croissante de ses affaires l'amena bientôt à prendre un atelier plus considérable dans la grande rue du Faubourg, vis à vis de la rue Saint-Nicolas.....
Pendant la Révolution, Canabas réussit non sans peine à sauver sa maison, qui était devenue très prospère lorsqu'il succomba sous le Directoire.... Comte François de SALVERTE. Les Ebéniste du XVIII° siècle.
Joseph GEGENBACH, dit CANABAS était un très habile menuisier-ébéniste, dont la production s'est tout à fait spécialisée dans les petits meubles, presque tous en acajou.
Le nombre de meubles menus et soignés qu'il a produit est considérable. Il n'a abordé que très exceptionnellement les grandes productions: armoires, commodes, secrétaires, etc....
La manière de Joseph CANABAS, est très particulière. Il a employé des bois d'acajou d'une qualité exceptionnelle, d'une admirable couleur, d'un grain très serré et ils se distingue dans la perfection de leur ébénisterie. Les meubles sortis de ses mains défient entre tous le temps, et la perfection de leur exécution est réellement admirable.
Jean NICOLAY L'Art et la Manière des Maîtres Ebénistes français au XVIII° siècle.
CAREL
Carel (Maître en 1732) était un maître ébéniste au talent solide et sérieux, qui a laissé sa large estampille sur un nombre de meubles assez restreint. Il semble s'être spécialisé dans la fabrication de gros meubles : bureaux plats, secrétaires, commodes. Tous présentent les mêmes caractères : des lignes un peu frustes, un bâti un peu sommaire. On sent qu'on n'a pas affaire à un maître parisien et que Carel n'a pas subi les influences délicates et raffinées de l'art pratiqué par ses contemporains qui travaillaient dans la capitale. Carel, cependant, était un ébéniste estimable et consciencieux dont les ouvrages ne manquent pas de noblesse.
L'Art et la Manières des Ebénistes français au XVIII° siècle. Jean Nicolay Guy Le Prat - Paris 1956.
Carel, habile ébéniste qui florissait vers le milieu du règne de Louis XV, n'est malheureusement connu que par son estampille. D'après le genre de ses ouvrages et la provenance de certains d'entre eux, il paraît avoir résidé dans une ville du Sud-Est. On serait tenté de le croire fils ou parent d'un compagnon-ébéniste nommé Jacques-Philippe Carel, qui travailla chez Th Hache à Grenoble et se maria dans cette ville en 1712. Or celui-ci était parisien de naissance et pouvait fort bien se rattacher à deux menuisiers homonymes, Etienne et Nicolas Carel, connus pour avoir assumé d'importantes entreprises dans les maisons royales entre 1660 et 1695. Quoi qu'il en soit, le personnage qui nous intéresse compta parmi les meilleurs artisans régionaux de l'époque. Ses meubles d'un dessin ferme et souple, un peu lourds, mais point disgracieux, gardent une piquante saveur du terroir. etc...
Les Ebénistes du XVIII° siècles Comte de Salverte Vanoest, les éditions d'art et d'histoire Paris 1953. Quatrième édition.
CHARLES GUILLAUME DIEHL
Naît à Steibach (Hesse) en 1811. Il s'établit à Paris, 170 rue Saint - Martin, en 1840 pour fabriquer des petits meubles et nécessaires.
Marié à Zoé-Philippine Vavasseur, il perd un fils de 14 mois en 1842.
Il est répertorié pour la première fois dans 'l'Almanach du Commerce' en 1850.
En 1855, il participe à l'Exposition Universelle où il obtient une médaille de bronze.
De 1855 à 1885 il ouvre une fabrique d'ébénisterie 16, puis 21 et enfin 19, rue Michel-le-Comte à Paris. Ses ateliers, situés 39 rue Saint-Sébastien à Paris, emploient plus de six cents personnes en 1870. Pour donner une idée de sa production, citons son envoi à l'Exposition des arts industriels à Paris de 1861. Il comportait: "Une table de salon Louis XIII, marquetée, bois naturel; une console en bois noir et bronze uni avec sa glace biseautée; une jardinière à trois colonnes en porcelaine, dessus trois chiens et oiseaux en bronze; une jardinière en thuya, à trois pieds de biche; un guéridon à deux colonnes et plat de porcelaine une papeterie en thuya et bronze... Une cave à liqueurs, marquetée genre chinois, avec sa garniture en cristaux; un buffet de bois de rose et de porcelaine, un buffet en bois noir avec panneaux de mosaïque de marbre; une table en bois noir, marquetée de nacre et cuivre de couleur." A l'Exposition Universelle de 1867 il obtient une médaille d'argent dans la classe de la tabletterie pour l'originalité de ses coffrets de tous styles. Le présent médaillier qu'il présente cette année-là est l'un des meubles les plus souvent cités et reproduits à l'époque. Il l'expose en 1873 à l'Exposition Universelle de Vienne, et obtient une médaille de progrès.
Naturalisé français en 1872, il est hors concours en 1878. Il meurt vers 1885.
René DUBOIS
René Dubois, ébéniste de la Reine Marie-Antoinette, né en 1737, vécut jusqu'aux premiers jours de décembre 1799. Fils et élève de Jacques Dubois, il obtint la maîtrise dès l'âge de 17 ans, le 25 juin 1755, mais ne quitta pas la demeure familiale, rue de Charenton, où il continua de collaborer avec son père jusqu'à la mort de ce dernier en 1763. Il s'associa ensuite avec sa mère, Marie-Madeleine Brachet, qui conservait la direction nominale de l'entreprise, de sorte qu'il signa ses ouvrages avec l'ancien poinçon paternel I.DUBOIS. L'adoption de cette marque servait d'ailleurs à le distinguer d'un autre René Dubois, qui exerçait alors à Paris la même profession. Joignant la maturité du talent à l'ardeur de la jeunesse;, le maître débuta dans des circonstances favorables pour faire valoir ses mérites. C'était l'heure où le style se transformait en revenant aux traditions classiques et cherchait des formules nouvelles que les artistes avaient toute liberté d'imaginer à leur guise. René Dubois se fit remarqué par ses créations singulières et charmantes. Dès 1772, les Tablettes de Renommée le citaient comme un des premiers ébénistes de la capitale. ... ...Ce fut sans doute le caractère exceptionnel des oeuvres de René Dubois qui attira sur lui la faveur de Marie-Antoinette, fort engouée des nouveautées audacieuses dans les choses de l'art comme de la mode. Après avoir travaillé pour la Dauphine, le maître devint ébéniste de la Reine. On le trouve qualifié ainsi pour la première fois dans l'Almanach général des Marchands qui parut en 1779. La même année il se séparait de sa femme, Barbe-Marguerite Anthiaume, et, depuis lors, abandonna l'établi afin de se vouer uniquement au commerce des meubles. Ayant quitté le faubourg Saint-Antoine, il ouvrit un magasin rue Montamarte, au coin de la rue Saint-Eustache. Sa mère mourut vers 1784, et lui-même se retira des affaires avant la Révolution. Il habitait rue des Orfèvres, quand il s'éteignit sous le Directoire.
Les Ebénistes du XVIII° siècle Comte de Salverte Vanoest, les éditions d'Art et d'Histoire. Paris 1953, quatrième édition.
FAMILLE HACHE
Thomas Hache né en 1664 à Toulouse, fils d'un Maître-ébéniste, Noël, travailla d'abord à Chambéry, puis s'installa à Grenoble en 1699 lors de son mariage avec la fille d'un Maître-ébéniste grenoblois.
Son fils Pierre, né en 1705, travailla avec son père jusqu'à la mort de celui-ci en 1747, date à laquelle il reprit son atelier. Son propre fils Jean-François travaillait avec lui jusqu'à ce qu'il s'installe à son compte en 1754.
La marqueterie à l'italienne dans l'oeuvre des Hache est due, au départ, à Thomas qui, venu de Chambéry, avait gardé le goût italien. Il utilisa des bois de couleur, des lapis-lazzuli, de la scagliola (pierre de couleur broyée et liée par de la colle) . Il transposa aussi le procédé "boulle" de partie et contre-partie, remplaçant le cuivre et l'écaille par des bois clairs et foncés.
HENRI JACOB
Henri JACOB(1753-1824) naquit à Cheny, petit village de Bourgogne près de Sens, tout comme Georges Jacob dont il était le cousin germain. Il fut reçu maître le 29 septembre 1779, demeurant rue de Bourbon. Vers 1791 il transféra son atelier au 10 ou au 20 rue de l'Echiquier. En 1799 il ouvrit un magasin 108 rue Neuve-Saint-Etienne, au coin du boulevard de Bonne Nouvelle il cessa son activité vers 1806.
A partir de 1786 il travailla pour la Cour, la Cour de Russie etc...
Bill Pallot Le Mobilier du Musée du Louvre Tome II Editions Faton, 1993
LA FAMILLE JACOB
Georges JACOB (1739-1814), fils de cultivateurs, né en Bourgogne, à Cheny, le 6 juillet 1739; ayant perdu très jeune ses parents il vient à Paris à l'âge de seize ans pour s'initier à la sculpture sur bois. Il fit son stage comme compagnon-ébéniste chez le menuisier en sièges Jean-Baptiste Lerouge en 1756, celui-ci mourut l'année suivante, mais Jacob poursuivit son apprentissage de six années avec la veuve Lerouge.. C'est dans cet atelier qu'il rencontra les compagnons Guillaume Boucault, Pierre Forget et surtout Louis Delanois, dont il subit nettement l'influence; il se spécialisa comme lui dans la fabrication des sièges. Il devint maître le 4 septembre 1765. Il s'établit puis épousa en 1767 Jeanne-Germaine Loyér, âgée de seize ans et habitant comme lui rue Beauregard. Ils s'installèrent peu après rue de Cléry puis en 1775 définitivement rue Meslée. Ils eurent cinq enfants, trois fils et deux filles. L'aîné Georges (1768-1803) et le cadet François-Honoré-Georges (1770-1841), devinrent tous deux ébénistes et secondèrent brillamment leur père dans son entreprise...A parti de 1781, Georges Jacob fut nommé à diverses fonctions dans la corporations des menuisiers-ébénistes. Il fut fournisseur de la Cour et des Princes. Le 13 août 1796 il céda son fond à ses deux fils.
Georges II JACOB (1768-1803) fils de Georges Jacob et de Jeanne-Germaine Loyer, naquit à Paris le 26 mai 1768. Il resta célibataire et vivait également dans la maison familiale, 77, rue Meslée. Il s'occupa uniquement de l'administration de cette vaste entreprise; il fut associé avec son frère de 1796 jusqu'à sa mort sous la raison sociale Jacob Frères mais, vers la fin de sa vie sa santé déclinant de plus en plus, son père qui n'avait d'ailleurs jamais cessé d'aider et de conseiller ses fils, reprit une action plus direct dans la gestion de la maison. Il mourut le 28 octobre 1803.
JACOB-DESMALTER (1803-1813) C'est sous cette raison sociale que François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) et son père Georges Jacob s'associèrent de 1803 à 1813. Ils commercèrent et fabriquèrent la plupart des meubles et objets d'art des résidences impériales.
JULLIEN
Martin JULLIEN menuisier en meubles, gagna la maîtrise à Paris le 23 juillet 1770 et devint député ou conseiller de sa corporation. Il résida rue des Petits-Carreaux durant une dizaine d'années, puis boulevard Poissonnière jusque sous le Directoire. Les Petites Affiches du 21 août 1781 annonçaient la vente de "beaux bois de fauteuils, chaises et banquettes, en noyer et en hêtre,exécutés sur le dernier modèle" par ce fabricant. ses oeuvres imitent souvent, dans un goût plus simple certains. sièges de Jacob.
LACROIX (1728-1799) son estampille était ses initiales RVLC R(oger) V(van) L(a) C(roix). Voir Vandercruse Ce fut un ébéniste célèbre de la noblesse parisienne qui fournit le duc d'Orléans, Madame du Barry, le roi Louis XVI et la cour en général. Reçu maître en 1755, Roger Vandercruse fut l'un des grands représentants du style Transition. Ses meubles très décorés par des marqueteries et des incrustrés d'acajou avaient plus souvent une finalité décorative qu'utilitaire. Ces petites tables étaient célèbres avec leur marqueterie et leurs bronzes à l'antique, tous deux influencés par Jean-François Oeben.
On peut trouver ses œuvres au château de Versailles.
LATZ
Jean-Pierre LATZ (1691-1754) naquit dans l'électorat de Cologne, vers 1691. Il arriva à Paris en 1719 et se fit naturaliser en 1736. En mai 1739, il acheta sa charge d'ébéniste privilégié du Roi. qui le dispensa de la maîtrise. Il travailla pour Madame Elisabeth, Frédéric II de Prusse, Auguste II de Pologne. Un procès de 1749 nous informe qu'il ciselait lui-même ses bronzes et qu'il possédait ses modèles; ceci expliquerait l'originalité des bronzes de ses meubles. Bien qu'en infraction avec la corporation des fondeurs ciseleurs, il s'occupa de ses bronzes, jusqu'à la fin de sa vie, puisque ce furent Charles Cressent et Jacques Confesseur qui furent experts de ses modèles.
LEMARCHAND
Charles Joseph (1759-1826), fils d'Antoine-Adrien, maître de postes à Dieppe, naquit dans cette ville. Il avait un frère et trois soeurs dont l'une épousa un menuisier et l'autre un ébéniste, fils du célèbre P. Roussel. Il fut reçu maître à la veille de la Révolution , le 17 mai 1789. Il épousa le 4 mars 1795 Radegonde Fouquet fille d'un marchand épinglier, ils eurent deux fils : Louis-Edouard qui travailla à partir de 1815 avec son père, Louis Edouard Lemarchand (1795-1872), fils de Charles-Joseph et de Radegonde Fouquet, né à Paris le 9 octobre 1795 dans la maison de la rue du Pas de Mule, que ses parents habitaient déjà à cette époque, avant d'y transférer leurs ateliers d'ébénisterie. Il fit d'abord des études d'architecture, considérées comme fort utile pour la construction des meubles.
DENISE LEDOUX-LEBARD Les Ebénistes du XIX° siècle Les éditonds de l'amateur réédition 1984
Etienne LEVASSEUR
Etienne LEVASSEUR, né en 1721, prit rang parmi les principaux ébénistes de son époque. Après avoir travaillé chez un des fils d'André-Charles Boulle, dit Boulle de Sève, il s'installa comme ouvrier privilégié rue du Faubourg Saint-Antoine, au Cadran Bleu. Ayant épousé une fille de l'ébéniste Nicolas Marchand, il acquit la maîtrise le 2 avril 1767.
Sous Louis XVI, Levasseur consacra une partie de son activité à copier et à réparer les marquéterie de Boulle, qui eurent alors un regain de vogue. Les enseignements qu'il avait reçus chez les descendants du grand artiste lui permirent d'exceller dans cette spécialité. Il reproduisait également des précieuses ébénisterie en laque, en acajou et en citronnier incrusté d'amarante. Ses talents furent employés par la Cour, qui lui demanda des ouvrages destinés au Château de Versailles et de Saint-Cloud. En 1782, ses confrères l'élurent député ou conseiller de la communauté. Il ne semble pas avoir exercé après la Révolution, mais continua d'habiter rue du Faubourg Saint-Antoine, où il s'éteignit à l'âge de soixante dix sept ans, le 8 décembre 1798.
Comte François de Salverte Les Ebénistes du XVIII° siècle
Etienne MEUNIER
Maître vers 1732
Etienne Meunier est le premier et le plus notable de la dynastie des MEUNIER. Il a produit quelques meubles, mais son talent est surtout attaché à la production des sièges : fauteuils de bureau, de formes diverses, fauteuils à cabriolet légers et graçieux, chaises aux galbes étudiés et surtout des lits de repos dont il a frabriqué un grand nombre...
La manière d'Etienne Meunier est extrêmement simple. Il n'utilise guère que les fleurettes parcimonieusement disposées pour la décoration de ces sièges, d'une ligne sévère, mais toujours harmonieuse...
Jean Nicolay "L'Art et la Manière des Maîtres Ebénistes Français au XVIII° siècle".
MIGEON
Trois représentants de cette famille, l'aïeul, le père et le fils, furent maîtres et marchands ébénistes à Paris dans le cours du XVIII° siècle. Ils portaient tous les trois le prénom de Pierre. Le premier avait dû naître ente 1670 et 1675. De religion calviniste, il épousa vers 1700 une de ses coreligionnaires, Judith Mesureur, veuve de l'ébéniste François Collet. Secondé par sa femme, il exploita au faubourg Saint-Antoine un établissement considérable, situé rue de Charenton, vis-à-vis le couvent des Dames anglaises, dans la maison où demeurèrent après lui son fils et son petit fils. Un de ses livres de commerce, recueilli par la Bibliothèque Nationale, montre qu'il fabriquait toutes sortes de meubles ordinaires et de luxe.
Pierre II, fils et successeur du précédent, eut encore plus de renommée que son père. Né en 1701, il épousa une demoiselle Orry ou Horry qui lui donna un fils unique et mourut en 1734. Cinq ans plus tard, on le trouve établi comme fabricant et marchand de meubles, rue de Charenton, vis-à-vis le couvent des Dames Anglaises, déjà nanti d'un honnête aisance et propriétaire de l'immeuble où il travaillait. Les archives de la Seine conserve un gros registre soigneusement écrit de sa main, dans lequel il mentionna depuis cette époque tous les paiements faits à ses fournisseurs, avec l'adresse de chacun d'eux, souvent la liste de leurs ouvrages et parfois les noms de personnes qui en avaient passé commande.
Dès 1740, il travailla pour les Menus-Plaisirs et le Garde-Meuble royal, il fournit Madame de Pompadour, le Prince de Soubise, les chanceliers d'Aguesseau... Migeon s'approvisionnait chez plus de 250 artisans parmi lesquels on trouve Jacques Dubois, Criaed, Canabas, R.V.L.C., Mondon, Macret...
Les Ebénistes du XVIII° siècle. Comte François de Salverte. Vanoest, Les éditons d'Art et d'Histoire. Paris 1953, quatrième édition.
Bernard MOLITOR ( circa 1730 , 1833)
Reçu Maître le 26 octobre 1787. Il né en Allemagne et vient se fixer à Paris en 1773, avec son frère Michel. Il eut des débuts difficiles. En 1788, après sa Maîtrise, il obtint des commandes de la cour. Il fut certainement l’un des plus grands ébénistes de son temps, non par la quantité des commandes officielles qu’il reçut, mais par la qualité de ses oeuvres. Il fut, comme G. Jacob, un précurseur. Dès 1790, il employait des motifs typiquement Empire sur ses meubles. Il eut une importante et brillante clientèle privée. Il mourut plus que centenaire.
PHILIPPE POIRIE
Philippe Poirié Neveu du menuisier Noël Poirié (mort en 1753) fut reçu maître le 23 octobre 1765. Il s'installa rue de Charenton à Paris, dans le quartier des ébénistes. Il travailla à la même enseigne que son oncle "au Poirier" jusque vers 1788.
Ses sièges de style Louis XV sont de qualité courante. Ceux de style Louis XVI sont très souvent marqués par le style Transition des années 1770. Il utilisa fréquemment le dossier en médaillon.
Bill Pallot Le Mobilier du Musée du Louvre Tome II Editions Faton 1993
PLUVINET
Philippe-Joseph PLUVINET, menuisier parisien, reçu Maître le 14 juillet 1754, s'établit peu après rue de Cléry, où il exerça jusqu'à sa mort, survenue en mai 1793. Il s'est distingué dans la fabrication de sièges de luxe.
Louis-Magdeleine PLUVINET, sans doute le fils du précédent, obtint ses lettres de Maîtrise le 19 avril 1775 et prit un atelier pour son compte dans la même rue de Cléry. Il mourut entre 1782 et 1785. Les travaux signés de sa marque ne le cèdent en mérite à ceux de Philippe Pluvinet.
Comte François de Salverte, Les Ebénistes du XVIII°siècle
Pierre RÉMY (1724 -1798)
Il fut reçu Maître-menuisier en 1750 et s'installa rue Poissonnière. Il déposera son bilan en 1780 mais ne se retira des affaires que vers 1788.
Son œuvre est stylistiquement très proche de la production de Nicolas Heurtaut et de Louis Delannois.
Il participe activement à l'évolution du néo-classicisme dans le siège parisien entre 1760 et 1775.
PIERRE ROUSSEL
Pierre Roussel né à Paris en 1723, mort le 7 juin 1782, il était le fils d'un compagnon ébéniste, il acquit la maîtrise le 21 août 1745, devint juré de sa communauté en 1762, député de ce corps en 1777, syndic adjoint en 1779 et syndic en charge l'année suivante, Il exerçait rue de Charenton vis à vis la rue Saint-Nicolas sous l' Image de Saint- Pierre, son patron. Après d'assez modestes débuts, il réussit à donner une grande extension à son commerce, et devint un ébéniste fameux (un des premiers de la capitale) dont les productions sont aussi nombreuses que variées et témoignent d'une grande fécondité d'imagination et d'un talent très sûr; il a traité avec un égal bonheur tous les meubles les plus divers. Il reçut des commandes du Prince de Condé pour le Palais Bourbon et le Château de Chantilly. A sa mort sa veuve prit la gérance de l'établissement aidé de ses deux fils, Pierre-Michel reçut maître le 28 août 1766 et Pierre dit le jeune reçut maître le 13 août 1771.
TURCOT
Claude Turcot, maître menuisier à Paris, travaillait rue Saint-Nicolas dans la première moitié du règne de Louis XV. En 1742, il porta plainte pour le vol d'une table en beau bois de noyer qu'il avait retrouvé chez un ébéniste du voisinage, portant une marque pareille à celle que l'on pouvait voir sur d'autres tables dans son chantier. Pierre-Claude, fils du précédent, paraît s'être donné aussi à des travaux d'ébénisterie commune. Reçu maître le 23 juillet 1734, il se maria l'année suivante et s'établit rue de Charonne, au coin de la rue de Lappe, où il continua d'exercer jusqu'en 1782, date de sa mort.
Les Ebénistes du XVIII° siècle. Comte François de Salverte. Vanoest, les éditions d'Art et d'Histoire. Paris 1953, quatrième éditon.
Roger VANDERCRUSE dit LACROIX (1728-1799)
Roger Vandercruse né en 1728, d’un père ébéniste ouvrier libre dans le faubourg saint-Antoine. Sa famille est liée avec Oeben, Riesner, Guillaume, Levasseur, Pioniez et Marchand. Il est reçu maître en 1749. Il se marie en 1750. En 1755, il reprend l’affaire de son père et estampille ses meubles R.V.L.C., pour Roger Vandercruse, francisé en Lacroix ou Delacroix. Il livra des meubles au marchand-ébéniste Pierre II Migeon, à Joubert, à Poirié. R.V.L.C. excella dans la production de commodes, bonheur-du-jour et petites tables. Il livra des meubles à la couronne comme la commode pour la Comtesse de Provence à Fontainebleau en 1771. On retrouve ses oeuvres dans la collection du Duc de Roxburgh, la Collection Wildenstein, la Collection Lurcy, la collection Alfred de Rotschild et de nombreux musée comme le musée du Petit Palais, Waddesdon Manor,...
Bernard VANRISAMBURGH
Bernard I VanRisamburgh, d’origine néerlandaise, s’installe à Paris avant 1696 et fonde une dynastie d’ébénistes qui s’éteindra en 1800:
•Bernard I VANRISAMBURGH (meurt en 1738) •Bernard II VANRISAMBURGH (1696-1766) •Bernard III VANRISAMBURGH (1731-1800)
Bernard I VANRISAMBURGH, est reçu maître avant 1722. Il se spécialisa dans la production de cartels, pendules et régulateurs en marqueterie Boulle.
Bernard II VANRISAMBURGH, est le plus connu de la famille. Il obtint la maîtrise en 1730. Il estampillait B.V.R.B.. Il travailla pour le roi du Portugal puis pour les grands marchands-merciers parisiens comme Hébert puis Lazare Duvaux et Poirié, se spécialisant dans les meubles de luxe en marqueterie de bois, laque et porcelaine. Sa grande spécialité fut le meuble orné de laque du Japon comme la commode livrée en 1737 pour la reine à Fontainebleau. Il fournit de nombreux meubles à la couronne comme le secrétaire-bibliothèque pour le Trianon en 1755 (actuellement au musée du Mans).
Bernard III VANRISAMBURGH, fils de Bernard II, racheta à son père le fond d’ébéniste ainsi que les meubles en stock. Il semble avoir été avant tout sculpteur et auteur de modèles de bronze doré et se consacra essentiellement à cette profession après 1775. Une série de meubles néoclassiques, daté d’après 1765 et estampillés B.V.R.B prouve qu’il continua à utiliser l’estampille de son père. Il s’agit de meubles en laque du Japon comme la commode à vantaux de la collection Frick.
Adam WEISWEILER( 1744-1820)
Ébéniste originaire de la Rhénanie, Weisweiler vint à Paris et s’installa au 67, rue du Faubourg saint Antoine. Il se maria en 1777 et obtint sa maîtrise en 1778. Ses meubles de luxe étaient vendus par l’intermédiaire des Marchands-merciers Daguerre et Julliot. Il travailla avec Riesner, Beneman. Ces meubles sont de très grande qualité, utilisant peu la marqueterie, préférant utiliser les jeux de placage sombre, ébène et acajou. Sa production se compose essentiellement de commodes à ventaux appelées « à brisure », de secrétaire en cabinet, de meubles à mécanique, de consoles et de petits meubles ( comme les guéridons à piétement en colonnette en bronze imitant le bambou). Il produisit des meubles pour la couronne comme le secrétaire pour le cabinet intérieur de Louis XVI à Versailles ou la table en laque du Japon pour le cabinet intérieur de Marie-Antoinette à Saint-Cloud. De nombreux musées possèdent des oeuvres de Weisweiler, comme le Louvre ou le Metropolitan museum et des Collections comme la Wallace Collection, celle du roi de Suède, celle de la reine d’Angleterre....
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